Les formations aux métiers de l’art-thérapie
L’art-thérapie est une pratique en plein essor. Elle permet d’accompagner les personnes par la médiation artistique. Les organismes spécialisés proposent plusieurs formations qualifiantes ouvrant les portes de ce domaine prometteur.
Plan de l'article
Des métiers en développement
Après votre formation art thérapie bretagne , vous pouvez devenir :
A voir aussi : Beurre de karité de qualité : comment le reconnaître ?
- conseiller en art-thérapie ;
- art-thérapeute ;
- psychologue clinicien spécialisé.
Les débouchés sont nombreux dans le secteur médico-social et psychothérapeutique. La pratique artistique comme support du soin fait ses preuves. Les professionnels sont formés aux méthodes de l’art-thérapie. Ils développent pendant plusieurs années des cursus adaptés.
Les besoins en art-thérapie se font de plus en plus importants au sein des établissements de santé. En effet, cette discipline complète les soins traditionnels. Elle est déployée dans de nombreux services tels que l’oncologie, la pédiatrie et la psychiatrie. Elle permet d’apporter une réponse adaptée aux différents maux physiques et psychiques.
A découvrir également : Les premiers soins à apporter en cas de dent cassée
Les art-thérapeutes interviennent de manière individualisée ou collective au sein d’ateliers. Ils proposent plusieurs disciplines artistiques selon les publics. Il peut s’agir de la peinture, du modelage, de la musique ou de la danse. Les activités proposées sont en accord avec les passions et les intérêts du patient. L’objectif est de mobiliser ses capacités d’expression et sa créativité.
Grâce à la pratique régulière de ces ateliers thérapeutiques, les patients développent leur estime d’eux-mêmes, leur capacité d’échange, leur organisation psychique. L’art agit comme révélateur des souffrances mais également des ressources internes.
Une formation sur-mesure
Les étudiants bénéficient d’un enseignement solide en psychologie clinique, en psychopathologie et en art-thérapie. Ces cursus les aident à maîtriser les bases conceptuelles de cette discipline. Des cours leur sont également dédiés aux aspects législatifs et déontologiques du métier. Cependant, l’essentiel réside dans la mise en situation sur terrain. Les stages offrent la possibilité d’observer des art-thérapeutes expérimentés à l’œuvre et d’analyser leur pratique.
Par ailleurs, des ateliers sont organisés en petits groupes au sein même de la formation. Chaque étudiant est alternativement patient et thérapeute afin de vivre les séances sous les deux angles. Ces exercices pratiques portent sur diverses activités. L’objectif est d’être polyvalent en vue de répondre au mieux aux besoins des patients.
Acquisition et développement des connaissances
Les étudiants abordent en détail le cadre et le contenu spécifiques de cette approche thérapeutique. Ses principes reposent sur les liens étroits entre le processus créatif, l’expression artistique et le développement personnel. Les différentes composantes de la pratique sont aussi examinées. Que ce soit le cadre, la relation patient-thérapeute, les règles de confidentialité ou encore les techniques employées.
Un point central concerne la place et le rôle du jeu par l’art. Son rapport au jeu libre de l’enfant est analysé ainsi que les mécanismes psychiques en jeu dans le processus créatif. Les effets cliniquement reconnus de l’art-thérapie font l’objet d’un approfondissement : prise de distance, affirmation de soi ou compréhension de soi.
Les différents médiateurs en art-thérapie
Le graphisme, le collage, le modelage, l’écriture et la peinture sont passés au crible de l’analyse. Leurs caractéristiques propres, leurs champs d’application privilégiés et leurs apports singuliers sont présentés en détail. Pour chacun d’eux, les étudiants apprennent à identifier les précautions d’utilisation en fonction des publics et des contextes. Leurs usages sont illustrés par des études de cas.
L’essentiel de la formation consiste en une mise en pratique systématique lors d’ateliers dédiés. Chaque élève expérimente à son tour les différents médiums de manière ludique et créative. Des temps d’analyse et d’interprétation des réalisations complètent l’approche. Les thérapeutes en devenir apprennent progressivement à « lire » les productions et les processus psychiques sous-jacents.
L’utilisation de l’art-thérapie pour stimuler l’expression des résidents
Les ateliers d’art-thérapie permettent de mobiliser le processus créatif inhérent à chacun. En EHPAd, certains résidents ont perdu le goût pour l’expression mais les médiations artistiques le réactivent. Grâce à la manipulation d’outils variés, tous les sens sont stimulés pour libérer la parole intérieure.
La symbolique utilisée dans les créations permet une mise à distance du ressenti. Elle facilite l’élaboration et l’acceptation d’expériences douloureuses du passé. Les ateliers donnent également une liberté d’expression que le quotidien en institution ne permet plus toujours. La liberté créative procure un sentiment d’évasion bénéfique.
L’art-thérapie s’adapte à chaque résident, en fonction de ses capacités cognitives ou sensorielles préservées. Des médiations individuelles ou collectives favorisent l’inclusion de tous dans un esprit ludique et non normatif. L’art devient ainsi levier de communication et de bien-être pour les personnes âgées en perte d’autonomie.
L’animation d’ateliers d’art-thérapie
L’élaboration rigoureuse d’un atelier est essentielle. Elle comprend plusieurs étapes, dont la définition des objectifs en fonction du public visé. L’art-thérapeute doit également faire un choix judicieux du médium artistique et de la planification des séances sur la durée.
Il s’agit de fixer des objectifs accessibles et progressifs en lien avec les capacités cognitives et sensorielles des résidents. L’art-thérapie doit rester une expérience positive et bienveillante. Lors de la mise en place, des précautions sont à prendre quant au respect du rythme de chacun et du cadre rassurant. Il convient d’éviter la compétition ou la focalisation sur le résultat final.
Les groupes doivent être constitués de manière homogène tout en permettant des interactions stimulantes. Le thérapeute veille à impliquer chaque personne dans la dynamique collective. Son rôle est central pour guider pas à pas dans la créativité, susciter la parole, analyser les productions et valoriser les manifestations émotionnelles de chacun en toute confidentialité.
Des débouchés concrets
Grâce à leur diplôme, les étudiants peuvent intégrer différents types de structures. Les hôpitaux de jour et centres hospitaliers proposent fréquemment des postes d’art-thérapeutes, notamment dans les services de psychiatrie et addictologie. Les cliniques spécialisées en gériatrie, en pédiatrie ou en oncologie font également appel à leurs compétences dans le cadre de soins support.
Les centres médico-sociaux comme les IME, Foyers de vie ou Foyers occupationnels ont aussi recours à l’art-thérapie pour leurs accompagnements. Les associations à visée sociale ou éducative comme la Croix-Rouge emploient des art-thérapeutes dans leurs programmes. Certains diplômés choisissent de s’installer en libéral pour exercer en cabinet.
Le cadre d’exercice des art-thérapeutes
L’art-thérapeute exerce toujours sur prescription médicale, en complément des soins habituels. Il travaille en coordination au sein d’équipes pluridisciplinaires, en lien étroit avec les autres professionnels de santé (médecins, infirmières, psychologues, etc.). Son intervention s’inscrit dans un protocole défini, avec des objectifs thérapeutiques clairs évalués régulièrement. Il respecte une déontologie propre à sa profession paramédicale. De nouveaux champs d’intervention s’ouvrent aussi, notamment en entreprise pour la prévention des risques psychosociaux. Les arts-thérapeutes peuvent également intervenir dans les écoles pour un meilleur épanouissement des élèves.